Le point sur la recherche

La recherche axée sur la prévention se poursuit dans le monde. Nous résumons ici des études parues dans des revues arbitrées.

Note: Pour ce qui est des études sur la maladie d’Alzheimer ou d’études générales, la FAPAC estime qu’il est important de lire ce qui suit les titres des annonces au sujet des résultats d’essais de médicaments ou d’autres études pour distinguer les conclusions d’études sur les rongeurs de celles sur les humains, pour noter l’étape de l’essai et pour s’assurer de la source des résultats. Seules les données publiées dans une revue arbitrée sont jugées dignes de foi. Les données sur les essais sur des humains qui ne sont connues que par des communiqués de sociétés pharmaceutiques ou sous la seule forme de communications par affichage sans l’étape suivante de la parution dans une revue arbitrée sont des données qui n’ont pas encore été publiées d’une manière qui permet une critique scientifique. La parution dans une revue arbitrée est ce qu’il faut rechercher. En outre, la FAPAC conseille de se rappeler que les études peuvent présenter des faiblesses, des problèmes dans les mesures ou des erreurs humaines, par exemple, et que les résultats sont susceptibles de changer à la suite d’études et de progrès futurs dans le domaine. Il importe toujours de discuter des résultats d’études avec un professionnel de la santé avant d’ajuster les traitements, le style de vie, etc.

Avril 2009

Neurology (en ligne) – 22 avril 2009

Avant de prendre un analgésique, réfléchissez aux constatations de cette nouvelle étude. Les antiinflammatoires, communément vendus sous les marques Advil, Motrin et Aleve, peuvent en fait accroître le risque de maladie d’Alzheimer chez les adultes plus âgés au lieu de protéger contre cette maladie comme l’ont montré des études antérieures portant sur des sujets plus jeunes. Les personnes qui prenaient beaucoup d’analgésiques avant l’inscription à l’étude ou durant le suivi avaient 66 pour cent plus de chance de souffrir de la maladie d’Alzheimer ou d’autres types de démence comparativement à celles qui n’en avaient pris que rarement ou n’en avaient jamais pris. L’étude a porté sur 2 736 personnes d’un âge médian de 75 ans qui ne présentaient aucun signe de démence au début des travaux.

Neurobiology of Aging - Avril 2009

Le déclin cognitif commence-t-il dans la vingtaine? Une nouvelle étude indique que les aptitudes mentales sont à leur maximum à l’âge moyen de 22 ans et commencent à décliner cinq ans plus tard. Les sujets de l’étude ont présenté un déclin marqué à 27 ans dans les tests mesurant la rapidité de la pensée, du raisonnement et de la visualisation spatiale. La mémoire est restée intacte jusqu’à l’âge de 37 ans.

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Mars 2009

Archives of Neurology - Mars 2009

Le dépistage et le traitement du syndrome métabolique se font plus souvent. Les femmes ménopausées qui ont le syndrome métabolique présentaient un risque accru de 66 pour cent de déficience cognitive comparativement aux femmes sans ce syndrome selon une étude portant sur près de 5 000 participants. Chaque symptôme additionnel augmentait le risque de 23 pour cent. Le syndrome métabolique se caractérise par la présence d’au moins trois des cinq symptômes suivants : obésité abdominale, triglycéridémie élevée, taux réduit de HDL (« bon » cholestérol), hypertension et diabète de type 2.

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Février 2009

Archives of Neurology - Février 2009

Les bienfaits de l’alimentation de type méditerranéenne! Inspirée de l’alimentation des habitants de pays de la Méditerranée, elle a été associée à un risque réduit de commencer à souffrir d’un trouble cognitif léger (TLC) et de passer du TLC à la démence suivant une étude par observation de populations multiethniques. Les personnes qui adoptaient une telle alimentation en retiraient les plus grands avantages. Cette alimentation repose sur des principes simples : consommer beaucoup de fruits et de légumes, choisir des gras sains comme l’huile d’olive au lieu des gras saturés ou trans, manger régulièrement du poisson, boire du vin rouge modérément et manger peu de viande rouge (trois ou quatre fois par mois seulement).

BMJ.com (en ligne) – 12 février 2009

 

Évitez la fumée des autres. Une étude à grande échelle a montré que l’exposition à la fumée secondaire pourrait augmenter les risques de trouble cognitif. Après avoir testé des échantillons de salive pour la cotinine, substance chimique produite par l’organisme à partir de la nicotine qui peut mesurer l’exposition à la fumée de cigarette, les chercheurs ont déterminé que le risque de trouble cognitif était important chez les non-fumeurs de 50 ans et plus présentant des taux faibles et élevés de cotinine et que les taux les plus élevés augmentaient le risque de 44%

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Janvier 2009

Journal of the American Geriatrics Society - Janvier 2009

Les données liant le diabète et la démence continuent de s’accumuler. Le risque de la maladie d’Alzheimer ou d’autres types de démence est 125 pour cent plus grand chez les personnes qui sont atteintes du diabète avant l’âge de 65 ans conformément à une étude à grande échelle portant sur des jumeaux suédois. Le risque était le même lorsque l’on tenait compte de la génétique et de l’environnement de l’enfance. Selon Margaret Gatz, professeure à l’University of Southern California et chercheuse principale, les données obtenues « soulignent la nécessité de maintenir un style de vie sain à l’âge adulte pour réduire le risque de démence plus tard dans la vie.

Journal of ‘s Disease - Janvier 2009

Que ce soit celui de Starbucks, de Dunkin’ Donuts ou un autre café de votre choix, cette boisson irrésistible peut aider à prévenir la maladie d’Alzheimer suivant une nouvelle étude. Les scientifiques qui se sont penchés sur les boissons habituellement consommées par environ 1 400 personnes d’âge moyen pendant plus de 21 ans ont constaté que celles qui buvaient de trois à cinq tasses de café par jour avaient un risque de 60 à 65 pour cent inférieur d’être atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de démence plus tard dans la vie comparativement à celles qui buvaient peu de café ou n’en buvaient pas du tout. La consommation de thé a également été suivie; toutefois, elle était relativement peu commune et n’était pas associée à la démence.

« Il faut que la constatation soit confirmée par d’autres études, mais elle permet de penser que des interventions alimentaires pourraient modifier le risque » a dit Miia Kivipelto, chercheuse principale et professeure agrégée à l’Université de Kuopio (Finlande).

Actes de la National Academy of Sciences (en ligne) – 27 janvier 2009

Vous voudrez peut-être vous remettre à calculer vos calories. La réduction de l’apport en calories améliore les fonctions cognitives chez les adultes vieillissants selon une nouvelle étude. Il a été constaté que des adultes en santé, mais en surcharge pondérale (mesurée à l’aide de l’indice de masse corporelle), qui avaient réduit de 30 pour cent leur apport calorique sur trois mois, avaient une meilleure mémoire et une meilleure capacité de raisonnement. Les auteurs de l’étude ont indiqué que les résultats avaient pu être liés à une réduction de la résistance à l’insuline et de l’inflammation.

Neurology – 20 janvier 2009

Détendez-vous. Une étude vient maintenant renforcer le cliché. Examinant le lien entre les traits de caractère, les styles de vie et le risque démence, les chercheurs ont conclu que les personnes détendues avaient 50 pour cent moins de chance d’être atteintes de démence que celles qui étaient névrosées ou trop anxieuses et isolées socialement. Tandis que la personne superextravertie évoluant dans un groupe calme et serein présentait le plus faible risque de démence, même les personnes moins actives socialement avaient, elles, un risque réduit de moitié.

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Décembre 2008

BMC Geriatrics (en ligne) – 23 décembre 2008

Avant d’allumer une cigarette, dites-vous que le tabagisme est mauvais pour votre santé, particulièrement si avez 65 ans ou plus. C’est ce qui ressort encore une fois d’une analyse de deux douzaines d’études publiées qui portaient sur des adultes âgés. On a constaté que les fumeurs étaient beaucoup plus à risque d’être atteints de la maladie d’Alzheimer que les non-fumeurs. En outre, le tabagisme peut augmenter les chances d’autres types de démence et de déclin des fonctions cognitives. Dans la discussion de leurs constatations, les auteurs britanniques affirmaient que ces dernières concordaient avec d’autres données liant le tabagisme à la maladie cardiovasculaire, à l’accident vasculaire cérébral et à d’autres états qui constituent des facteurs de risque de démence. Bien que cette analyse ne liait pas clairement le renoncement au tabagisme à la démence, les auteurs ont dit que les faits présentés constituaient une raison de plus pour arrêter de fumer ou pour prévenir le tabagisme.

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Novembre 2008

Research on Aging - Novembre 2008

Vous avez de la difficulté à dormir? Se penchant sur un lien possible entre le sommeil et le rendement cognitif des Afro-Américains âgés, des chercheurs ont constaté que les personnes qui avaient de la difficulté à s’endormir obtenaient des résultats moins bons que les personnes n’ayant aucune difficulté à dormir dans des tests de la mémoire à court terme et de la mémoire de travail. « Si nous pouvons mieux comprendre comment la quantité de même que la qualité du sommeil influent sur le fonctionnement cognitif général, peut-être serons-nous en mesure de mieux préserver la mémoire pendant toute la vie, y compris la vieillesse » a dit Alyssa A. Gamaldo, principale auteure de l’étude et étudiante au doctorat à la North Carolina State University.

Journal of the American Medical Association – 19 novembre 2008

Nouveaux faits au sujet du ginkgo… Des scientifiques ont évalué l’efficacité de l’extrait de feuilles du Ginkgo biloba pour prévenir la démence et ont constaté qu’il n’apportait rien aux sujets de l’étude âgés – 75 ans ou plus ayant des fonctions cognitives normales ou un trouble cognitif léger (TCL). Le taux de démence totale, de démence de type Alzheimer et de progression du TCL à la démence a été le même que les sujets aient pris du Ginkgo ou le placebo. Les auteurs ont écrit : « En nous fondant sur les résultats de cet essai, nous ne pouvons pas recommander le Ginkgo biloba pour prévenir la démence ».

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Octobre 2008

Recherche à venir bientôt…

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Septembre 2008

Alzheimer’s & Dementia - Septembre 2008

Beaucoup de personnes socialisent par pur plaisir. Maintenant, des études indiquent que la socialisation serait peut-être bénéfique pour la santé : des hommes d’âge moyen qui étaient actifs socialement étaient moins susceptibles d’être atteints de démence plus tard dans leur vie. L’étude a suivi 147 paires de jumeaux pendant 28 ans. Chez les jumeaux ayant des activités hautement cognitives et sociales, le risque de démence était réduit de 26 pour cent. Chez les vrais jumeaux présentant le gène apoE-4 – facteur de risque reconnu de l’Alzheimer tardif – le risque était réduit de 30 pour cent.

The Journal of the American Medical Association – 3 septembre 2008

N’attendez pas les résolutions du Nouvel An pour commencer à faire de l’exercice. Une étude australienne de 138 femmes et hommes de plus de 50 ans qui avaient des difficultés de mémoire, mais pas de démence, ont amélioré quelque peu leurs résultats à des tests cognitifs après avoir achevé un programme d’exercice d’intensité moyenne comparativement au groupe témoin. Le programme consistait en 50 minutes d’exercice – principalement la marche – trois fois par semaine pendant 24 semaines.

Neurology – 9 septembre 2008

Mangez-vous des aliments riches en vitamine B12? Au moyen d’échantillons de sang, de la scintigraphie cérébrale et de tests de mémoire pendant cinq ans, des chercheurs ont constaté que les adultes plus âgés vivant dans la collectivité qui présentaient des taux élevés de vitamine B12 étaient six fois moins sujets à une perte de volume du cerveau que les personnes ayant des taux plus bas de cet élément nutritif. Leur conclusion : il faudrait étudier davantage la vitamine B12 en tant que cause probable de trouble cognitif subséquent chez les personnes âgées. La viande, le poisson, le lait et les céréales enrichies contiennent de la vitamine B12.

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Août 2008

American Journal of Alzheimer’s Disease and Other Dementias – Août 2008

Ne vous contentez pas des traitements normaux. Telle est la recommandation des scientifiques qui ont constaté qu’en combinant groupes de soutien, psychothérapie cognitivo-comportementale et tai-chi et chi kong – arts martiaux chinois qui comprennent une gymnastique simple et la méditation – pendant plus de 40 semaines on parvenait à améliorer la fonction cognitive, la fonction physique et l’estime de soi chez les personnes aux premiers stades de la démence.

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